Le chapitre 8 – « La diversité biologique : un patrimoine à préserver ? » – rappelle bien les difficultés et les contradictions qui se posent lorsqu’on souhaite préserver des systèmes écologiques nés d’activités humaines abandonnées (l’agriculture pour l’essentiel) Faut-il maintenir ces systèmes ? Les faire évoluer ? Aller vers de nouveaux écosystèmes ? Et là, il est question de « renaturation », de nature jardinée… encore un débat. Peut-être pour arriver à déterminer vers quelle (s) diversité biologique voulons-nous aller. Et qui décide de cela ?
« Ecoland, ou la mise en scène de la nature ? » conclue l’auteur et de citer ce qui pourrait se profiler (si tout le monde est d’accord…). « On aurait ainsi, à la manière de l’écologie des paysages, une forme de patchwork de natures « naturelles » mais entretenues, dans une matrice de milieux plus ou moins urbanisés ou à usages agricole et forestier, ces « taches » étant possibles mises en réseau par la trame verte et bleue qui permet, dit-on, aux espèces de circuler librement, y compris ces invasives que certains redoutent tant !
Yaka donc ? Mais à peine parle–t-on d’aménagements que les contestations fleurissent. »
Un ouvrage pour sortir du catastrophisme comme de l’ignorance, ou des deux !
Michel Audouy
- Christian Levêque, éditions Quae et Académie d’agriculture de France, 2017, 20 euros.